Aston Martin Vantage

17 Juin 2020
Life Style

Marcher sur les traces de 007 n’était pas forcément le but recherché par le constructeur de Gaydon, pourtant il faut bien le reconnaître cette nouvelle Vantage reflète parfaitement l’image de l’agent secret. Elle n’est pas sans nous rappeler la DB10, l’incontestable évolution technologique en plus …

Cette Vantage de seconde génération appartient au club très fermé des plus belles GT réalisées par la main de l’homme. C’est une vraie sportive conçue par les ingénieurs et les motoristes de ce constructeur historique. La première Vantage était apparue en 2005 mais ce modèle de plus de dix ans d’âge n’a rien de « Vintage » et garde tous ses charmes. Plus courte de 28 cm que la DB 11, la dernière Vantage est certes la plus petite de la gamme Aston mais aussi la plus « joueuse ». Sa conduite sur sol humide en particulier ne demande pas des compétences de pilote mais incite à la modestie et à la concentration : un V8 de 510 ch, un coupé strictement 2 places, un châssis affuté, une répartition idéale des masses en présence (50/50) ! Voilà réunis tous les ingrédients d’une GT d’exception et c’est bien ce que l’on ressent au volant de cette « Diva britannique ». C’est bien sûr en BVA ZF à huit rapports, que nous l’avons testée (la seule transmission disponible) mais c’est là un choix judicieux. Comme la majorité des constructeurs hyper Premium, Aston a su évoluer au point de faire oublier l’époque, assez récente, des boîtes et moteurs presque dépassés ! Un vrai « Must Have » à présent que cette nouvelle Vantage capable de procurer un immense plaisir. Nombre d’éléments sont communs avec la DB 11 dont une structure en aluminium collé et non riveté ainsi que les éléments moteurs décrits plus haut. Par ailleurs, le service de personnalisation « Q » trouve ici toute sa plénitude. A la mise en route, l’accueil reste musical mais sans être trop envahissant, ce qui aura l’avantage de préserver une certaine discrétion. On laissera les bruits de turbine et autres sifflements à d’autres superbes machines volantes !

Il ne suffit pas d’endosser la tenue de sport « qui va bien », il convient aussi d’avoir le capital génétique et technique adapté pour prétendre à cette compétence. Sur ce point, le constructeur britannique a su trouver tous les ingrédients nécessaires : un train arrière multibras directement collé au châssis, un différentiel piloté électroniquement, un pavillon en carbone, des modes de conduite bien adaptés : Sport, Sport+ ou Track. Les amateurs inconditionnels d’une boite mécanique (7 rapports) seront ravis d’apprendre que cette déclinaison fera son apparition courant 2019 tout comme la « Volante », c’est-à-dire le cabriolet. Enfin des versions encore plus puissantes sont prévues. Ce coupé GT puissant mais ramassé adore les petites routes sinueuses et se joue des incessants changements de cap : un vrai régal à conduire et un bonheur à piloter pour celui qui en a les aptitudes et ce malgré ses 1510 kg à vide. Nos limites au volant sont très vite en deçà de celles de cetteVantage toujours en forme dont le moteur n’en finit pas de donner de la voix sur un mode rauque mais, fort plaisant, qui ne laisse pas deviner la présence des turbos. Seule la poussée ressentie vous rappelle qu’un bi-turbos règne en maitre absolu sous le capot. La direction se révèle ultra directe, l’équilibre judicieux entre train arrière et train avant est bien là: le juste milieu. Sur les enroulements rapides, précisons que l’empattement court favorisera des décrochages un peu vifs et qui peuvent surprendre d’où notre incitation précédente à la modestie. Le confort n’est pas en reste malgré toutes ces réelles aptitudes sportives mais les bruits de roulement assez présents lors des longs voyages dégradent quelque peu la tranquillité ressentie à bord. Ce son est bien sûr habituel sur ce type de véhicule, mais on serait en droit d’attendre une meilleure insonorisation, conforme au très haut niveau de qualité du vehicule. Par ailleurs, la Vantage propose un système de stationnement semi-automatique, des radars de stationnement AV/AR, une suspension pilotée et des caméras à 360, ce qui évitera quelques bobos de carrosserie. Les images ainsi captées s’affichent sur l’écran central de 8 pouces, dont l’interface provient des Mercedes de la génération précédente, donc sans commande tactile. Pour le reste, cette GT est dépourvue des différentes aides à la conduite récemment adoptées chez d’ autres constructeurs (régulateur de vitesse adaptatif ou aide active au maintien dans la v oie) ; mais il faut y voir un choix délibéré : une Aston, même en mode « Bab y » cela se pilote à tous les instants et sur tout se mérite et ne passe pas par certains automatismes, parfois reposants.

 

Par B & JM Salmon
© Aston Martin Europe

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