Gestion Rigoureuse et Agile
Pour tirer profit de la volatilité des mois à venir
Tout d’abord il nous paraît important de rappeler que la part d’investissement en actions doit être fonction de l’âge de l’investisseur, de son horizon d’investissement, de ses projets et bien sûr de son niveau de fortune. Dès lors, l’allocation d’actifs de telle banque ou telle société de gestion n’a de sens que si elle est adaptée aux critères mentionnés précédemment. C’est ce qu’on appelle la gestion « sur-mesure » qui ne devrait pas être utilisée comme un terme purement marketing.
Vient ensuite, en France notamment, la prise en compte de la fiscalité de chacun, car même si ces dernières années la pression fiscale s’est un peu réduite sur les valeurs mobilières, avec l’instauration du Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU), le choix du véhicule d’investissement reste primordial. Le PEA est une réponse par rapport à un compte titres ordinaire, mais son plafond de 150 K€ limite sa portée pour les grandes fortunes. Dès lors le choix des contrats d’assurance-vie ou de capitalisation, avec une compagnie d’assurances française ou luxembourgeoise, est une solution complémentaire pertinente. Mais il existe également les fonds dédiés, réservés en général aux grands investisseurs privés, proposés par certains établissements.
La crise récente, comme celle de 2008 ou celle du début des années 2000, rappelle aux investisseurs de manière criante que pour protéger son capital et le faire fructifier dans la durée il faut investir sur des titres ayant un bilan sain, une stratégie claire et stable, et si possible du « pricing power ». À ce titre et pour s’en convaincre il suffit d’observer par exemple le comportement de titres comme Hermès, Dassault Systèmes ou encore Air Liquide durant les trois crises évoquées. Certes il n’est pas toujours simple d’allier tous ces critères, c’est pourquoi il faut rester rigoureux dans sa gestion. Pouvoir tenir les positions et éviter de vendre ses titres au premier coup de froid venu est un autre principe que l’épisode de volatilité récente vient de nous rappeler : l’indice CAC 40 a clôturé à 3754,84 points le 18 mars 2020 pour terminer l’année vraisemblablement autour des 5551,41 points.
Le 1er semestre 2021 devrait voir réapparaître le retour de la volatilité compte tenu des incertitudes sanitaires, notamment sur la capacité à mettre en place un rythme de vaccination élevé et étendu à ne pas devoir « re-confiner » dans les pays développés. Mais l’apparition du vaccin a changé la donne et donc tout mouvement de repli pourrait être mis à profit pour revenir sur des sociétés solides offrant de la visibilité.
Gestion rigoureuse et agile seront les maîtres mots pour tirer profit d’une année 2021 qui nous réservera encore des surprises.