Luca Bassani - Rapide et d’utilisation facile : les passions d’un homme de mer visionnaire

25 Août 2020
Sport & Loisirs | Life Style | Yachting | Homme & Techno

Luca Bassani, l’entrepreneur Italien de 63 ans, qui a fondé Wally en 1994, nourrit une passion pour la mer depuis son plus jeune âge. Il a commencé à naviguer très tôt. Né dans une famille patricienne de Milan, une fois ses études à l’Université milanaise de Bocconi terminées et son diplôme d’économie en poche, il rejoint l’entreprise familiale BTicino Group, l’un des leaders mondiaux des machines électriques.

En 1989, à la vente de l’entreprise familiale, Bassani a eu “davantage de temps et considérablement plus d’argent” pour s’adonner entièrement à son amour de la voile. Propriétaire et skipper de différents voiliers IOR, compétiteur chevronné récompensé par de nombreux titres internationaux, il admet volontiers avoir pu bénéficier d’une situation financière qui a favorisé le financement de ses projets.
Cette liberté lui a permis de choisir un architecte naval pour dessiner et construire le voilier qu’il avait en tête. Ce fut le premier Wallygator, un voilier de plus de 25 mètres (25.29m) dessiné par Luca Brenta et construit au chantier Sangiermani.
“J’ai fait construire ce bateau pour mon usage exclusif et celui de mes proches. Je n’avais pas imaginé fonder une société, mais je voulais un bateau qui soit à la fois rapide et confortable, et facile à manœuvrer.”
Ce premier voilier en fibre de carbone a totalement bouleversé l’industrie de par ses avancées technologiques. Wally fut créé en 1994.
Grâce à son approche innovante et fort de ses talents de concepteur, Bassani a su créer une marque iconique tout à fait remarquable, faisant de Wally le leader mondial en matière d’innovation nautique. La marque est entrée dans le groupe Ferretti en 2019.
Les Loro Piana avaient coutume de dire qu’ils créaient des vêtements pour eux-mêmes et leurs proches. En est-il de même pour vous ? Concevez-vous des voiliers pour vous-mêmes et vos amis ?
Depuis le début, j’ai toujours imaginé être le client et l’utilisateur des voiliers que je conçois. J’ai mis à profit ma longue expérience de propriétaire pour concevoir le bateau le plus agréable pour moi-même et pour les clients qui partagent mes gouts.

Vous avez déclaré dans une interview, que les deux années consacrées à la construction du Wallygator II, le voilier de 32 mètres, comptent parmi les plus exaltantes de votre vie. Avez-vous connu pareil sentiment depuis ?
Cette expérience lors de la création du Wally 105’ fut unique parce que j’avais le sentiment de lancer une révolution. C’était vraiment magique. Depuis, j’ai eu l’occasion de revivre ce type d’émotion avec d’autres Wally innovants tels que Genie of the Lamp, Tiketitan, Wallypower 118’, WallyTender, Esense, et Magic Carpet Cubed.
Mais la première fois c’est toujours la première fois !

Pensez-vous que ‘WHY’, le concept d’une île flottante, lancé en 2009 en partenariat avec Hermès voie le jour ?
Que changeriez-vous dix ans plus tard ?
Ce projet ne sera probablement pas réalisé exactement tel qu’il a été conçu à l’origine, mais il a été l’inspiration d’une nouvelle gamme de yachts que nous lancerons à l’avenir.
La seule modification que j’apporterais porterait probablement sur la coque, de manière à améliorer encore plus le confort et la performance.
Aujourd’hui, les voiliers comptent parmi les moyens de transport les plus respectueux pour l’environnement. Avez-vous jamais envisagé de développer un concept pour l’industrie du transport maritime ?
Je sais que d’autres gens développent un genre de propulsion à voile pour l’industrie et je leur souhaite tout le succès possible. Cependant, je n’ai aucune expérience dans le domaine du transport maritime et je ne pense pas être la bonne personne pour envisager cette voie.

Comment se passe le partenariat avec Ferretti, l’un des plus grands groupes de l’industrie du yachting ?
Je suis ravi de notre collaboration avec le Groupe Ferretti parce qu’à la direction, à tous les niveaux, tout le monde est vraiment motivé. Ils aiment Wally et tout ce que nous allons créer ensemble. Je n’aurais pas pu trouver meilleur partenaire.

Vous aimez particulièrement la technologie. Vous avez d’ailleurs introduit de nouvelles idées et de nouveaux matériaux dans le yachting moderne. Que pensez-vous de la technologie de l’aviation appliquée au yachting ?
De toute évidence, non seulement tout ce qui concerne l’aérodynamique en aviation est particulièrement intéressant pour la voile, mais tout ce qui touche à la propulsion l’est également. Je veux parler des turbines qui présentent le plus grand intérêt pour nos bateaux.

Vous êtes pilote d’hélicoptère. Avez-vous encore votre licence ?
J’ai mis un terme à ma carrière de pilote il y a trois ans, avec plus de 3000 heures de vol.

Quels hélicoptères avez-vous eu en votre possession?
J’ai eu un Eurocopter AS365 Dauphin et un Eurocopter AS350B2 Ecureuil.

Quels étaient vos critères de sélection ?
La technologie d’Eurocopter, à l’époque, était à mon avis ce qui se faisait de mieux, et les turbines Turbomeca étaient d’un prix raisonnable.

Qu’avez-vous particulièrement apprécié avec ces machines ?
Leur simplicité ! De nouvelles technologies étaient utilisées pour simplifier une machine très compliquée comme peut l’être un hélicoptère, avec pour résultat moins de problèmes et un entretien moindre.

Sergio Loro Piana était un grand amateur d’hélicoptère. C’est vous qui lui avez transmis cette passion ?
Nous étions des amis très proches. Nous aimions les mêmes lieux de villégiature tels que Portofino ou St Moritz, et je l’ai souvent emmené en vol, lui et sa famille pour les vacances. Nous avons aussi beaucoup navigué ensemble, chacun sur son bateau, et nous parlions souvent des avantages que procure le vol en hélicoptère.